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michel geoffroy - Page 3

  • Feu sur la désinformation !... (409)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Michel Geoffroy, de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
    • 2 - Match Russie/USA : les médias supporters de Biden
      Un dossier du jour consacré à la fracture entre les Etats-Unis et la Russie. Rideau de fer et ambiance de guerre : comment les médias ont repris ces discours ainsi que ce qu'ils en ont retenu...
    • 3 - Revue de presse

     

                                              

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  • Guerre en Ukraine : c’est reparti comme en 1939 !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux nouveaux risques d'escalade dans le conflit russo-ukrainien...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

     

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    Chars Leopard 2 polonais susceptibles d'être fournis à l'Ukraine

     

    Guerre en Ukraine : c’est reparti comme en 1939 !

    La guerre russo-ukrainienne est une catastrophe. On l’a assez dit dans ces colonnes. Pour cette raison, tous ceux qui la font se prolonger prennent devant l’histoire une responsabilité écrasante. Comme ceux qui nous ont menés à la guerre mondiale en 1939.

    Une catastrophe

    Cette guerre est une catastrophe car on voit bien, au bout d’un an, qu’aux destructions et aux pertes civiles et militaires croissantes s’ajoute le torpillage durable de l’économie européenne.

    En effet, les sanctions prétendument antirusses nous frappent au premier chef en nous privant de sources d’énergie bon marché. Et en nous rendant dépendants du gaz de schiste que les États-Unis, dont l’économie se porte au contraire très bien, nous vendront cher.

    La guerre russo-ukrainienne consacre aussi l’américanisation de la diplomatie européenne. Et aussi, bien sûr, elle confirme la soumission de la France à l’OTAN. Une France qui a perdu toute « autonomie stratégique », qui était pourtant déjà un pâle succédané de l’indépendance nationale gaullienne.

    Car cette guerre est bien une guerre de l’OTAN contre la Russie et, plus fondamentalement, une guerre de l’État profond nord-américain contre l’avènement du monde multipolaire. C’est donc une guerre contre la majorité de la population mondiale et les civilisations qui l’incarnent.

    C’est dire qu’on nous embarque dans une guerre perdue d’avance.

    Prolonger la guerre, mais au profit de qui ?

    Si on pouvait à la rigueur admettre, au début du conflit, qu’il était légitime d’apporter une assistance à l’Ukraine « agressée » – bien que ce pays ne soit ni membre de l’OTAN ni membre de l’UE –, après bientôt un an de conflit cette attitude apparaît non seulement absurde mais suicidaire.

    A fortiori lorsque Mme Merkel affirme maintenant que les accords de Minsk – qu’elle a pourtant contresignés avec la France – avaient pour seul objet de permettre à l’Ukraine de gagner du temps pour se préparer à affronter militairement la Russie…

    Livrer toujours plus d’armes contribue évidemment à alimenter le parti de la guerre ukrainien en lui faisant croire que cette assistance otanienne lui permettra de vaincre la Russie sur le champ de bataille. Ce qui ne s’est jamais vérifié jusque-là, et pour cause, puisque l’armée ukrainienne a pour l’essentiel été écrasée mi-2022.

    Pourquoi en irait-il autrement demain, alors que toutes les affirmations des généraux de plateau télévision ont jusqu’à présent été démenties par les faits ?

    Et qui peut donc avoir intérêt à prolonger un conflit que l’Ukraine n’est manifestement plus en mesure de gagner ? Certainement pas nous.

    Un scénario sud-vietnamien

    En Ukraine, l’OTAN se trouve en réalité engagée dans un scénario sud-vietnamien, ce qui n’a rien de fortuit puisque cette organisation est dirigée par les États-Unis, qui commettent toujours les mêmes erreurs, sur le dos des autres.

    Comme au Viet Nam, on achemine donc toujours plus de matériel et d’hommes (ici des mercenaires et des « instructeurs ») en Ukraine, comme si la solution était technique et logistique, alors qu’elle est, comme toujours, politique et civilisationnelle. On adopte donc une logique impolitique de fuite en avant, qui ne peut conduire qu’au désastre.

    Les dirigeants de l’OTAN tiennent d’ailleurs, selon cette ligne absurde, des propos ahurissants. Comme M. Stoltenberg lorsqu’il affirme que, quelle que soit l’issue du conflit (tiens, il se pourrait donc que l’Ukraine ne gagne pas ?), on ne pourrait plus avoir de relations normales avec la Russie[1]. Mais il est vrai que, pour les États-Unis, on ne discute pas avec un adversaire : on le diabolise, on le détruit ou on exige sa reddition inconditionnelle, c’est l’esprit du puritanisme.

    Cette logique vietnamienne a cependant toutes les chances de se terminer ici comme là-bas, demain comme hier. C’est-à-dire par un enlisement militaire, et l’abandon final des Ukrainiens à leur sort, comme autrefois les Sud-Vietnamiens. Ou les Afghans.

    Pousser la Russie à bout

    La décision de contribuer de plus en plus à l’équipement militaire et financier de l’Ukraine nous conduit en outre fatalement à la cobelligérance de fait, donc à affronter militairement la Russie.

    Ce dont les Russes n’ont pas manqué d’avertir les Européens. Mais ceux-ci font la sourde oreille, habitués qu’ils sont aux mensonges et rodomontades de leurs propres politiciens : ils croient qu’il en va de même de tous les autres !

    Pourtant, les responsables russes, en général, parlent sérieusement, comme ils l’ont démontré depuis février 2022.

    Dès lors, qui peut sérieusement croire qu’affronter la Russie nous serait profitable ? Qui peut croire que fermer toutes les voies de discussion avec la Russie va nous apporter la paix ? Qui peut croire que nous ayons le moindre intérêt à pousser la Russie dans ses dernières extrémités ?

    Comme en 1939

    Pour la France, l’histoire recommence malheureusement, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Nous voici en effet revenus en 1939.

    Comme en 1939, la France ne maîtrise plus sa politique. Hier, elle était à la remorque d’une Grande-Bretagne qui décidait brusquement d’arrêter l’expansionnisme allemand à Dantzig, après l’avoir laissé faire partout depuis 1936[2]. Aujourd’hui, la France est à la remorque de l’OTAN et de Bruxelles, c’est-à-dire des États-Unis et de l’Allemagne, dans une logique d’affrontement avec la Russie, une nation en pleine expansion, sûre d’elle-même et de son bon droit, comme autrefois le Reich.

    Comme en 1939, une classe politique incapable et cynique nous conduit à la guerre, sans nous avoir donné les moyens de gagner : qu’il s’agisse de guerre économique, sanitaire ou militaire. Et évidemment sans consulter le peuple français, une fois encore.

    Comme en 1939, on veut nous faire mourir pour un pays instable, avec lequel nous n’avons aucun intérêt vital en jeu et pour des frontières artificielles. Au nom de prétendues « valeurs » que l’on se garde pourtant d’invoquer dans d’autres conflits.

    Comme en 1939, on nous abreuve de bobards hallucinants qui empêchent toute appréciation raisonnable de la situation.

    Et comme en 1939, la gauche bourgeoise – c’est un pléonasme politique français – est d’autant plus va-t-en-guerre qu’elle a placé ses économies et ses enfants bien en sécurité, à l’étranger.

    Celui qui ignore les leçons de l’histoire se condamne à la revivre, dit-on.

    C’est le sort qui nous attend dans les plaines d’Ukraine, si on ne se réveille pas à temps.

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 janvier 2023)

     

    Notes :

    [1] « Rien ne sera plus comme avant. Même si les armes se taisent en Ukraine, il ne faut pas attendre que nos relations se normalisent avec la Russie. »

    [2] Techniquement, en 1939, c’est la Grande-Bretagne qui annonce que la France déclare la guerre à l’Allemagne, avant même le gouvernement français ! Le Premier ministre Paul Reynaud va même signer un accord secret avec la Grande-Bretagne, à l’insu du cabinet, aux termes duquel la France subordonne les conditions dans lesquelles elle fait la guerre à l’accord du gouvernement britannique…

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  • Emmanuel Macron, image de la déraison occidentale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la déraison qui règne aujourd'hui au sommet des états occidentaux....

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

     

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    Emmanuel Macron, image de la déraison occidentale

    Pour la majorité de la population mondiale, l’Occident – c’est-à-dire l’espace formaté et dominé par les États-Unis – désigne le monde des fous : des fous qui croient par exemple que des hommes peuvent être enceints, qu’il est légitime d’euthanasier les malades ou qu’il faut arrêter de faire des enfants pour « sauver la planète ». Mais pour le reste du monde, l’Occident regroupe aussi les acteurs étatiques irrationnels. Des États et des gouvernements, et donc des interlocuteurs, non fiables. Qu’est-ce qu’un acteur étatique irrationnel ? Un État ou un gouvernement qui ne se soucie pas du bien de sa population. Et qu’est-ce qu’un État qui ne se soucie pas de protéger sa population ? Un État qui n’est pas souverain. Un acteur étatique irrationnel est aussi un acteur idéologique : il sacrifie sa population et son territoire à des idées abstraites, comme l’URSS à ses débuts.

    Les États européens ont perdu leur souveraineté

    Au XXIe siècle l’Occident regroupe en effet les États qui ont perdu leur souveraineté et qui sont devenus sujets des États-Unis, le seul État souverain qui subsiste dans cet espace, avec Israël [1] ; avec, bien sûr, des nuances dans la sujétion puisque les pays anglo-saxons sont encore, un petit peu, souverains en Occident.

    La France fut en Europe le premier acteur étatique irrationnel, puisque depuis 1789 son gouvernement obéit non pas à l’intérêt public mais à des « valeurs » abstraites auxquelles le pays est prié de se soumettre, même si elles vont à l’encontre de son intérêt concret [2].

    L’Union européenne n’est pas un État – sinon, de fait, le 51e État américain – mais, néanmoins, une entité également irrationnelle puisqu’elle obéit non pas à l’intérêt des nations et des peuples européens qui la composent mais à des valeurs dogmatiques : avant tout, le libre-échange, le sans-frontiérisme, la non-discrimination et l’écologie radicale. On le voit par exemple sur les questions migratoires où l’on a tout sacrifié aux prétendues valeurs « d’accueil » et d’ouverture des frontières.

    Les pays membres de la zone euro ont donc doublement perdu leur souveraineté : d’une part en transférant des attributions étatiques à l’Union européenne, d’autre part parce que celle-ci s’aligne en tout sur les États-Unis, comme on le voit avec le conflit russo-ukrainien et vis-à-vis de la Chine, ou sur une idéologie mondialiste.

    Les Européens ont ainsi déconstruit l’instrument principal de la souveraineté dans l’histoire : la puissance étatique, et se sont livrés au pouvoir économique et financier mondialisé et libéré de toute entrave.

    Des gouvernements aveuglés

    Un acteur étatique irrationnel est un danger pour les autres États, surtout à l’âge nucléaire, car il ne peut jamais mener de realpolitik. Il ne fait qu’ajouter à l’imprévisibilité du monde, ce qui peut conduire les autres à prendre de mauvaises décisions.

    Or la dissuasion nucléaire repose sur un principe de rationalité : à savoir que l’ampleur des destructions provoquées par cette arme ne peut que dissuader un État d’y avoir recours, sauf à courir le risque de sa propre vitrification. Mais justement un État irrationnel ou un gouvernement idéologisé peut courir ce risque.

    On l’a vu avec la folle politique de sanctions à l’encontre de la Russie pratiquée par l’Union européenne, à l’instigation des États-Unis.

    Les Russes ne pensaient certainement pas que les Européens seraient prêts à sacrifier leur industrie et le bien-être de leur population en se coupant des sources d’énergie bon marché, sous prétexte de « sanctionner » la Russie.

    De même, les Russes ne pensaient pas que les Européens fourniraient toujours plus d’armes, de crédits et de mercenaires à l’Ukraine, au risque de les entraîner dans un statut de cobelligérance contre la fédération de Russie.

    Mais le propre des acteurs étatiques ayant perdu leur souveraineté est de sacrifier leur intérêt national. C’est en cela qu’ils sont irrationnels.

    L’Occident belliqueux

    Dans l’histoire, les acteurs étatiques irrationnels ont donc été les plus belliqueux car ils n’hésitaient pas à verser le sang de leur population, sans limite. La guerre est leur lot : guerre civile et guerre étrangère, comme l’a démontré la Révolution française.

    Les États-Unis en sont un autre exemple car, si d’un côté ils représentent un État souverain, donc soucieux de son intérêt national, d’un autre côté ils ont aussi un gouvernement messianique qui prétend imposer sa domination au reste du monde.

    De fait, les États-Unis ont été les plus belliqueux du monde malgré leur courte histoire et malgré une population largement isolationniste.

    D’autant plus que leur insularité de fait les protège des conséquences des guerres qu’ils ont menées partout, comme autrefois la Grande Bretagne.

    Macron, exemple type du dirigeant irrationnel

    Emmanuel Macron est l’image même du dirigeant irrationnel occidental produit par le Système.

    Il parle rarement de la France et des Français, sinon en mal, mais ne cesse d’invoquer l’Union européenne ou de prétendues « valeurs » pour justifier son action – ou le plus souvent son inaction –, preuve de son approche idéologique de la réalité.

    Adepte du « en même temps », il adopte aussi une ligne toujours fluctuante car elle ne s’appuie pas sur le socle de l’intérêt national, qu’il ne connaît pas. Comme le relevait son ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, « quand vous entendez Macron, sur tous les problèmes, il vous dit une chose puis une autre. Un coup dans le zig, un coup dans le zag [3] ». Une telle attitude est évidemment incompatible avec toute diplomatie cohérente.

    Emmanuel Macron est avant tout un communicant et non pas un homme d’État : il croit que la com’ permet de tout résoudre, avec la complicité des médias.

    Mais s’il est peu crédible en interne car il est manifeste que son action est avant tout destructrice, il apparaît aussi comme un interlocuteur non fiable sur le plan international. Cela explique qu’avec lui la voix de la France est de plus en plus inaudible.

    Dans la crise russo-ukrainienne, la France macronienne est donc hors-jeu, alors qu’elle était pourtant partie aux accords de Minsk. Au point que les deux belligérants ont inventé un verbe pour (dis)qualifier le président français : macroner, c’est-à-dire parler dans le vide. Quel aveu !

    Avant qu’il ne soit trop tard

    Dans le monde polycentrique et risqué qui se met en place, les sujets européens de l’oncle Sam se trouvent donc dans une situation de plus en plus catastrophique.

    Leurs gouvernements ne les protègent plus de grand-chose car ils ont perdu leurs moyens d’agir dans presque tous les domaines. Et de toute façon ils évoluent dans un monde imaginaire – celui des médias et des « valeurs » – et obéissent à des pouvoirs qui ne se trouvent plus en Europe.

    En outre leur attitude belliqueuse vis-à-vis des puissances émergentes nous conduit à la guerre, mais sans nous y préparer. Exactement comme l’a fait la gauche française en 1939.

    En d’autres termes, ces gouvernements irrationnels ont abandonné les Européens, comme les Français.

    Ils ne sont donc plus légitimes et il devient de moins en moins rationnel de continuer à leur obéir.

    Michel Geoffroy (Polémia, 12 janvier 2023)

     

    Notes :

    [1] Il est intéressant de remarquer que les États véritablement souverains n’ont pas abandonné la peine de mort pour certains crimes.

    [2] Mais pas celui de la bourgeoisie, puisque depuis 1789 la gauche en France est avant tout bourgeoise.

    [3] Interview à Challenges, janvier 2023

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  • Face au Système oligarchique, nous menons le bon combat...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au combat contre le Système oligarchique....

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

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    Face au Système oligarchique, nous menons le bon combat

    Nous devons affronter la nouvelle année avec une certitude forte : nous menons le bon combat ! Et nos adversaires se trouvent dans le mauvais camp, celui du Système, celui de l’oligarchie, celui du Mal.

    Nous avons eu raison sur tout !

    Nous menons le bon combat d’abord parce que notre famille de pensée a eu raison sur tout, avant les autres.

    C’est bien la droite « hors-les-murs », « dissidente », « extrême », « horlogère » ou « nouvelle » – qu’importe le qualificatif dont nous ont affublé nos adversaires – qui dès les années 1970, mettait en garde contre les conséquences catastrophiques de la dérégulation de l’immigration voulue par le patronat. Et contre la crise démographique européenne qui s’annonçait.

    C’est cette droite qui a annoncé, avec Guillaume Faye, la perspective d’une colonisation de l’Europe[1] organisée par le Système à tuer les peuples[2] qui prenait le pouvoir en Occident à partir des États-Unis.

    C’est cette droite diabolisée qui a perçu la première que la question identitaire allait devenir déterminante et qui a dénoncé l’hypocrisie d’une gauche bourgeoise ralliée au capitalisme mondialiste. Une bourgeoisie qui cherche dans l’immigré un peuple et un électorat de rechange et qui promeut le sociétal pour abolir le social.

    Une ruse de l’histoire

    C’est aussi notre famille de pensée qui – prenant la suite du Général De Gaulle par une ruse dont l’histoire a le secret – a toujours considéré que l’Europe n’avait de sens que de l’Atlantique à l’Oural et que l’inféodation aux États-Unis conduirait notre continent à la déchéance et à la guerre. Et que la société ne pouvait se réduire au marché ni à la Bourse.

    C’est aussi notre famille de pensée qui a dénoncé les dérives de l’Éducation nationale dès les années 1980, comme celle des juges idéologisés[3] qui allait conduire au gouvernement des juges et à l’explosion de l’incivilité et de l’insécurité. Car notre famille de pensée a renouvelé la critique traditionnelle de l’idéologie des Lumières et de l’égalitarisme, en s’appuyant sur les sciences du vivant[4].

    On pourrait continuer l’énumération : nous avons été les seuls à annoncer et dénoncer la dérive mortelle du monde occidental américanisé, dans sa globalité.

    C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on nous a diabolisés en permanence !

    Dépasser la politique politicienne

    Nous menons le bon combat ensuite parce que nous avons compris que la lutte contre le Système ne pouvait se limiter à la politique politicienne.

    C’était déjà la conclusion du petit opuscule Pour une critique positive, paru en 1962 et attribué à Dominique Venner, tirant les conséquences de l’échec de l’Algérie française.

    Car ceux qui pensent qu’il suffit de « gagner les élections » ou de constituer un groupe parlementaire pour mettre à bas l’oligarchie se méprennent et trompent surtout leurs électeurs. Ce que tous les prétendus « sauveurs » de droite n’ont cessé de faire, il est vrai, depuis 40 ans.

    La lutte contre ce que représente le Système n’est ni politicienne ni franco-française en effet : elle est métapolitique, métaphysique et culturelle. Elle ne peut être que totale et mondiale.

    Une réforme intellectuelle et morale

    La renaissance de notre pays ne peut donc résulter que d’un changement de vue-du-monde, ouvrant la voie à une réforme intellectuelle et morale, comme Alain de Benoist l’a exposé dans son maître essai Vu de Droite dès 1977[5]. Une renaissance permettant l’émergence d’une nouvelle élite politique, seule à même de mettre en mouvement notre peuple, en réalisant la grande politique qu’il attend désespérément [6].

    Une fois encore la droite dissidente a vu juste là où la droite établie n’a rien compris, ce qui explique sa marginalisation.

    C’est d’ailleurs parce que notre famille de pensée a été la plus diabolisée, censurée et persécutée depuis 40 ans qu’elle a pu aussi, la première, dénoncer la dérive de plus en plus liberticide du Système et le caractère factice de notre démocratie. Comme le démontre chaque jour Emmanuel Macron, le président incapable et impopulaire, curieusement réélu en 2022, et qui gesticule… sans majorité absolue au Parlement.

    Vers la guerre

    Nous menons le bon combat car il n’est plus possible, enfin, d’ignorer que l’oligarchie mondialiste qui a pris le pouvoir en Occident nous conduit vers la guerre mondiale, la paupérisation et la destruction de notre civilisation.

    Nous avions prévu que l’oligarchie n’hésiterait pas à recourir à la guerre pour empêcher la remise en cause de sa domination par les états-civilisationnels émergents, comme la Chine, l’Inde ou la Russie[7]. Et que les ruines et le chaos qu’elle avait provoqués au Proche Orient, nous donnaient un avant-goût de ce qui nous attendait.

    Cette prévision est en train de se réaliser avec la guerre en Ukraine, le retour des tensions au Kosovo, les provocations occidentales face à la Chine, la multiplication des points d’affrontement sur notre continent et la guerre ethnico-religieuse larvée qui commence à ravager l’Europe de l’Ouest.

    Il est vrai que la guerre est bonne pour les affaires de l’oligarchie, ce qui explique le ralliement au bellicisme états-unien, de l’Union européenne, « machin » livré aux lobbys et à la corruption.

    En 2023, il faudra choisir son camp

    La guerre que promeut l’oligarchie mondialiste traduit surtout l’affrontement eschatologique qui est en train de prendre place entre un Occident, qui incarne désormais la déchéance de l’homme, et le reste de l’humanité, qui rejette de toutes ses forces cette décadence. Un affrontement final d’ailleurs prévu par nombre de religions.

    Dans un tel affrontement, les Européens ne peuvent plus rester spectateurs : ils en sont déjà les victimes !

    Chaque Européen conscient doit donc choisir son camp et ce ne peut-être celui d’un Occident décadent et corrompu dans tous les sens du terme, qui nous conduit à la ruine et à la guerre.

    En 2023, nous continuerons de mener le bon combat !

    Michel Geoffroy (Polémia, 31 décembre 2022)

     

    Notes :

    [1] Guillaume Faye « La Colonisation de l’Europe » , l’Aencre, 2000
    [2] Guillaume Faye « Le Système à tuer les peuples » , éditions Copernic, 1981
    [3] Notamment par les travaux du Club de l’Horloge
    [4] Henry de Lesquen et le Club de l’Horloge « La Politique du Vivant » , Albin Michel, 1978
    [5] Alain de Benoist « Vu de Droite, Anthologie critique des idées contemporaines », éditions Copernic, 1977
    [6] Voir Bruno Mégret « Le Temps du Phénix », éditions Cité Liberté, 2016
    [7] Voir notamment Michel Geoffroy « La Nouvelle Guerre des Mondes » Via, Romana, 2020

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  • En 2023, la vérité nous rendra libres !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au combat pour la vérité....

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

     

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    En 2023, la vérité nous rendra libres !

    La réinformation, la dénonciation des bobards médiatiques, ne se réduit pas à un exercice pédagogique, politique ou parfois amusant. Elle a aussi un sens métaphysique : car dénoncer la propagande c’est révéler le mensonge existentiel sur lequel repose le Système, un mensonge qui est toujours le sous-bassement du Mal dans l’histoire.

    Une société bâtie sur le mensonge

    Le progressisme a fait de la liberté son étendard depuis le 18e siècle. Mais on sait aujourd’hui qu’il s’agissait d’un pavillon de complaisance, d’un faux drapeau.

    Cette liberté n’est en effet que la licence c’est-à-dire la libération des instincts animaux de l’homme. Elle signifie aussi la destruction de tout ordre social sur l’autel des égoïsmes individuels comme le montre l’échec du marché à faire société.

    La liberté c’est en réalité le pouvoir des plus riches et de plus puissants de s’affranchir de la morale commune et de dominer les autres, sans aucune retenue.

    L’homme prétendument « libéré » ne maîtrise pas son destin : au contraire il est devenu le jouet de forces déchainées, principalement économiques, qui se sont autonomisées, mondialisées et désencastrées de la société.

    L’inversion maléfique de toutes les valeurs

    Le monde que le progressisme a bâti est fondé sur le mensonge permanent.

    « Liberté, égalité et fraternité » sont factices car le système est tyrannique et oligarchique. Il repose sur la violence et la guerre de tous contre tous pour imposer son projet. Et le peuple qu’il invoque a toujours été muselé, car depuis 1789 la gauche en France est bourgeoise et non pas populaire.

    Le Système repose essentiellement sur l’inversion maléfique de toutes les valeurs de civilisation, ce qu’avait pressenti George Orwell dans son célèbre roman Mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatre paru en 1949.

    Comme quand l’Union européenne baptise « droits reproductifs et sexuels » l’avortement sans limite et le transsexualisme. Ou « accueil des réfugiés », l’organisation du chaos migratoire en Europe. Ou quand l’oligarchie présente comme « sauvegarde de la planète », la régression sociale et la paupérisation programmées des Européens.

    Pas de liberté sans vérité

    La société de propagande qu’analyse Jean-Yves Le Gallou dans son dernier essai, c’est avant tout la société du mensonge érigé en système. Et le mensonge débouche toujours sur la violence.

    C’est pourquoi on ne peut défendre durablement la liberté sans rétablir la vérité de toutes choses.

    La vérité de l’homme : l’homme a une nature, une identité et une dignité qu’on ne saurait violer. Celle du monde, dont la richesse repose sur la diversité des cultures humaines, qu’il faut donc préserver encore plus que la biodiversité.

    La vérité implique aussi de reconnaître l’échec de l’homme sans foi, dont l’horizon se restreint à celui de sa propre vie. Un homme sans foi ni loi comme le savait la sagesse populaire car il ne peut y avoir de morale sans dépassement de son intérêt individuel égoïste. L’Europe ne pourra donc résister à la poussée de l’Islam que si elle retrouve la vérité de sa religion, celle de la chrétienté héritière de la romanité, que la crise de l’Église a obscurcie.

    Un beau programme

    Vie, volonté, vérité, victoire : voilà un  programme d’action.

    Défendre la vie de notre civilisation contre la culture de mort ; faire preuve de volonté pour affronter le monde tel qu’il est au lieu de se contenter de paroles ou de postures sans effet ; avoir le courage d’affirmer la vérité contre la société du mensonge ; préférer la victoire à la soumission.

    Comme l’écrivait George Orwell : « À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ».

    Ce sera encore plus vrai en 2023.

    Michel Geoffroy (Polémia, 28 décembre 2022)

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  • « Sleepy Joe » ? Non, « Super Biden » , malheureusement !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux succès de la présidence de Joe Biden....

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

     

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    « Sleepy Joe » ? Non, « Super Biden » !

    Dans nos milieux, on aime bien se moquer du président américain Joe Biden et notamment de son gâtisme supposé. Ne prend-il pas l’air absent quand on l’interroge ? Ne tombe-t-il pas de vélo devant les caméras ? Ne se prend-il pas les pieds dans les escaliers ? Pourtant ces péripéties ne doivent pas faire oublier que, si Joe Biden est certes âgé, sous sa présidence, les États-Unis accumulent les succès stratégiques d’envergure. Sleepy Joe ne cacherait-il pas un Super Biden ? Explications.

    Premier succès : le découplage durable de la Russie avec l’Union européenne

    Les États-Unis ont toujours eu la hantise d’une « Europe de l’Atlantique à l’Oural » qu’ils ne contrôleraient plus. Ils ont hérité en cela de la diplomatie anglaise, qui a toujours veillé à diviser les nations d’Europe pour mieux les dominer.

    Zbigniew Brzezinski avait donc théorisé la nécessité d’empêcher tout rapprochement entre les parties orientale et occidentale du continent européen : dans ce grand jeu d’échecs, il fallait détacher l’Ukraine de la Russie pour empêcher cette dernière de retrouver sa puissance d’antan.

    En 2014 le coup d’État d’Euromaïdan, plaçant à la tête de l’Ukraine des équipes pro-américaines a constitué la première étape de ce plan. La répression kiévienne contre les populations russophones du Donbass qui a suivi, la seconde étape.

    Les opérations militaires spéciales de la Russie contre l’Ukraine en 2022 permettent d’achever la manœuvre grâce à la complicité de l’Union européenne et à l’alignement de la France macronienne. Le Parlement européen désigne même la Russie comme « État terroriste » !

    Biden vient donc de réaliser le programme de Brzezinski : un nouveau rideau de fer sépare désormais l’Europe et la Russie !

    Second succès : le renforcement de l’OTAN en Europe

    L’OTAN est l’instrument du leadership militaire américain en Europe. Il est donc vital pour l’Oncle Sam de maintenir cette organisation.

    Emmanuel Macron affirmait en novembre 2019 que l’OTAN était en état de « mort cérébrale ». Mais la guerre en Ukraine l’a manifestement ranimée d’entre les morts.

    Mieux, des pays neutres envisagent même de rejoindre l’OTAN, comme la Suède ou la Finlande. Adieu, l’Europe de la Défense que préconisait une France de plus en plus isolée !

    L’industrie américaine de l’armement peut donc se féliciter des choix diplomatiques de Biden : l’Europe, qui vide en outre ses arsenaux au profit de l’Ukraine, continuera d’acheter du matériel américain pendant longtemps, à l’instar des Polonais.

    Bien joué Biden !

    Troisième succès : la destruction de l’industrie européenne

    Les États-Unis sont nos « alliés », mais à la condition que nous achetions leurs marchandises et qu’ils nous dominent.

    Or les sanctions annoncées par les États-Unis et reprises par l’Union européenne contre la Russie ont justement pour effet principal de détruire ce qui reste d’industrie européenne.

    D’abord par un renchérissement massif du coût de l’énergie, puis des matières premières importées – l’aluminium ou les phosphates, par exemple. En effet, l’Europe, ayant adopté une politique libre-échangiste, importe l’essentiel de ses ressources. Les antinucléaires ont refermé le piège en obligeant à investir massivement dans des énergies dites renouvelables, mais de faible rendement et très coûteuses. Résultat : la France autrefois exportatrice d’énergie nucléaire se prépare donc maintenant à des coupures de courant cet hiver ! Et l’Allemagne rouvre les centrales à charbon. Bravo, les stratèges européens !

    Les États-Unis n’avaient jamais caché aussi leur opposition aux projets Nord Stream, sous prétexte de la trop grande dépendance vis-à-vis de l’énergie russe qu’ils provoqueraient pour l’Europe. Désormais, ces projets sont sabotés et l’Europe se coupe du pétrole et du gaz russes avec entrain ! Ouvrant une voie royale à l’achat du gaz de schiste américain !

    Et si les sanctions ne semblent pas avoir eu l’effet attendu sur la Russie, en revanche elles ferment le marché russe aux producteurs européens, ce qui touche particulièrement l’Allemagne, la première puissance économique européenne. Enfin, elles sapent la crédibilité de l’euro comme monnaie de réserve, puisque les Européens n’ont pas hésité à bloquer les avoirs russes, après avoir fait de même avec tous les pays désignés comme ennemi par l’Oncle Sam. Comment faire confiance à l’euro dans ces conditions ?

    Bravo, Biden !

    Quatrième succès : les États-Unis vont se retirer du conflit ukrainien, sans pertes

    Super Biden n’est pas si gâteux qu’on ne le dit : il a su conduire les Européens là où il voulait, en se servant de l’Ukraine comme d’un appât.

    Et maintenant que l’Union européenne se trouve dans une impasse, les États-Unis commencent à négocier avec la Russie une sortie du conflit, sans les Ukrainiens bien entendu, dont ils se contrefichent. Les élus républicains trouvent même, outre-Atlantique, que Zelensky est un peu trop jusqu’au-boutiste…

    Désolé pour BHL, l’Oncle Sam ne fera pas la guerre à la Russie pour le Donbass ! Il pourra ainsi se préparer à affronter, le moment venu, la Chine, son principal concurrent, dans les meilleures conditions possible.

    Pendant que les chômeurs européens s’éclaireront à la bougie.

    Qui est le plus gâteux ?

    Emmanuel Macron peut bien « macroner » devant les caméras, comme disent ironiquement les médias russo-ukrainiens, ni l’Europe ni la France, tombés tête baissée dans le piège ukrainien, ne jouent plus dans la cour des grands.

    Macron peut bien tenir papy Biden par les épaules, il n’obtient rien de lui.

    Finalement, lequel des deux est le plus débile ? Le jeune bobo immature ou le vieux roublard yankee ?

     

    Michel Geoffroy (Polémia, 11 décembre 2022)

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